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Théâtre populaire romand
La Chaux-de-Fonds
Centre neuchâtelois des arts vivants

Emmanuel Pahud, flûte – Portrait II: SWR Sinfonieorchester

di. 25 janvier 2015, 17h

A la Salle de musique

Fugues hivernales avec le TPR
Spectacle Vania! (Ve. 9 et Sa. 10 janvier et 2015)
Tarif réduit pour les membres de la Société de Musique

Le grand flûtiste Emmanuel Pahud est accompagné du SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg sous la direction de François-Xavier Roth pour la Grande Fugue op. 133 de Beethoven, le Concerto pour flûte en sol majeur KV 313 de Mozart, de «Explosante fixe»: Originel, pour flûte et orchestre de Boulez et la Symphonie n°4 en si bémol majeur, op. 60 de Beethoven.

Beethoven avait prévu sa Grande Fugue comme Finale du Quatuor op. 130, un défi incroyable pour un ensemble qui avait déjà joué cinq mouvements d’un total d’une demi-heure! Beethoven remplaça donc ce mouvement par une pièce moins monumentale et publia séparément la Fugue – probablement le morceau contrapuntique le plus impressionnant depuis la mort de Bach. La version pour orchestre à cordes rend la sonorité encore plus majestueuse.

Comme les quatuors avec flûte, le premier Concerto de Mozart est une commande de Ferdinand De Jean. L’instrument soliste donne au premier mouvement une couleur particulièrement lumineuse. Dans le mouvement lent, Mozart remplace les deux hautbois de l’orchestre par deux flûtes – qui à l’époque étaient probablement jouées par les mêmes musiciens – changeant ainsi complètement la perspective sonore. Pour le mouvement final, il choisit, comme dans d’autres concerti, la forme du menuet. L’œuvre, la qualité de son inspiration, questionnent une nouvelle fois le présumé désamour de Mozart pour la flûte.

Parti d’un petit canevas publié en 1972 dans la revue britannique Tempo en hommage à Stravinski (un « originel » central formé de sept sons et six « transitoires » périphériques, chapeautés par l’épigraphe : « Afin d’évoquer Igor Stravinski, de conjurer son absence »), « …explosante-fixe… » révèle une exploitation en « prolifération » typique de l’art de Pierre Boulez. Du canevas initial, le compositeur a en effet tiré plusieurs réalisations successives, vouées depuis lors à l’oubli. L’actuelle version de l’œuvre exploite l’Originel – au programme du concert – et les cinquième et septième Transitoires, donnant lieu à trois grands volets instrumentaux reliés entre eux par deux brefs interludes électroniques (Intersticiels 1 et 2). « …explosante fixe… » utilise des moyens électroniques, auxquels « Originel » n’a toutefois pas recours. L’oeuvre a été souvent révisée entre sa création en 1991 et le concert parisien de 1994.

La Quatrième Symphonie, écrite en 1806, donc une vingtaine d’années avant la Grande Fugue, séduit par son charme et son entrain. Elle se trouve « coincée » entre deux monstres sacrés, l’Eroica et la Cinquième. Allez savoir pourquoi, chez Beethoven, les Symphonies impaires sont plus célèbres que les paires… Et pourtant quelle musique, quelle vivacité ! Et quel sentiment de bonheur extrême nous insuffle la conclusion de la Quatrième !

 

 

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