Vincent Peirani

Jadis cantonné au bal musette et aux airs populaires, l’accordéon a pris ses lettres de noblesse en jazz, grâce aux voies ouvertes par des défricheurs comme Richard Galliano ou Daniel Mille, que Vincent Peirani emprunte et développe.

Ce musicien français incarne une nouvelle génération d’artistes qui, académiquement formés, complètent leur parcours, en pratiquant un décloisonnement systématique des genres. C’est au fil des rencontres, des tournées et enregistrements avec des artistes de tous horizons que Vincent Peirani a forgé puis affiné un style si personnel.

Artiste de l’année aux Victoires du Jazz 2015, l’accordéoniste monte finalement son propre groupe Living Being qu’il souhaite familial en faisant appel à des amis de longue date. Le groupe débute en 2011, sort un premier album en 2013, puis un second en 2015, sur le prestigieux label allemand ACT Music. Quatre ans, c’est le temps qu’il a fallu au quintet pour s’apprivoiser et délivrer la maturité de son talent.

Loin des musiciens qui s’unissent le temps d’une tournée opportuniste, Living Being est un projet d’artisans du son. Autour de la matrice harmonique de l’accordéon, on trouve le saxophone d’Emile Parisien, le velours du piano Fender Rhodes de Tony Paeleman, l’électricité de la basse de Julien Herné et la batterie de Yoann Serra. Autant d’étoffes précieuses qui confectionnent un costume sur mesure pour Vincent Peirani.

Les compositions personnelles, parfaitement construites, sont propices à l’improvisation. Entre l’architecture du classique et la liberté du jazz, Vincent Peirani véhicule l’émotion pure.